Le Jardin du Canal

...ou comment se lancer dans la permaculture quand on n'y connait pas grand chose...

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La pompe à six mètres
par Marie

Ces deux mois ont été rudes au niveau chaleur. Nous avons arrosé qu'une à deux fois par semaine, pour tester la réaction des plantations. Les tomates ont très bien tenu le coup. Elles sont excellentes, bien que tardives. Mais visiblement, les gens qui ont cultivé sans produits chimiques (y compris la bouillie bordelaise), ont eu du mal à faire démarrer leur jardin. Je pense que nous allons avoir de belles tomates pendant encore tout le mois de septembre si la météo garde un rythme.
Nous avons bien essayé d'améliorer le forage de notre puits, sans succès. Après une après-midi à tourner autour avec tout le matériel, nous n'avons pas avancé d'un pouce. Fort de constater que nous sommes des grosses billes en la matière, Cédric a fait appel à un de ses amis, Rémy, pour voir s'il pouvait venir nous donner un coup de pouce. Après description de notre problème, et sans même avoir vu l'état de notre forage, Rémy a suspecté un morceau de notre tuyau cassé au fond, qui nous empêcherait d'aller plus profond. Rendez-vous donc hier à 8h du matin au jardin, pour refaire tout ça au propre. Nous avons retiré le tuyau en PVC de notre puits, pour voir apparaître effectivement un gros bout cassé et absent, assurément en travers du forage, tout au fond. Mon amour-propre m'interdit de vous montrer une photo navrante du tuyau largement décapité. Vous comprendriez à quel point nous avons allègrement "bouriné", et j'estime que le reste du récit est suffisamment désagréable à mon ego, pour ne pas l'illustrer avec des outils trop technicolor. Alors que nous avions très péniblement réussi à creuser 2 mètres en deux après-midi, Rémy, après avoir installé son matériel pour un nouveau puits, à côté de l'ancien, et montré rapidement la bonne façon de faire, s'absente quelques minutes pour une course. Nicolas, Serge et Cédric prennent donc le relais, et à leur grande stupéfaction, voient le tuyau s'enfoncer de lui-même de deux mètres en l'espace d'une quinzaine de minutes. Nous n'avions pas de caméra sous le coude, mais le tournage d'une petite vidéo s'imposait avec ce qu'on avait sous la main, devant ce mélange d'euphorie et de sensation d'avoir été de vrais "champions du monde", les fois précédentes. Après deux heures, le puits de 6 mètres était creusé et le matériel remballé. On se regardait tous, un peu déconfit, en comparant nos précédentes prestations à celle-ci. La matinée s'achève par un clou enfoncé un peu plus dans notre amour-propre avec le mot de la fin de Rémy :"C'est' un des puits les plus faciles que j'ai jamais eu à faire !" Gnia gnia gniaa ! :-/

Dimanche 28 juillet 2016